J'aimerai une petite aide pour comprendre une phrase dans le texte de Gusdorf, De la violence..
<< La non-violence est une utopie, parce que, dans la vie en commun, il faut toujours faire violence à quelqu'un, et chaque homme tue la femme qu'il aime, comme dit Oscar Wilde dans la "Ballade de la prison de Reading". >>
En fait je ne comprends pas la phrase d'Oscar Wilde "chaque homme tue la femme qu'il aime"..
Merci![]()
Ma Missy, vaste question que tu poses là.
J'avais pas trop en tête le poème et j'ai cherché le passage qui te fait tilter. Je crois que c'est celui-là :
Pourtant chacun tue ce qu'il aime,
Salut à tout bon entendeur.
Certains le tuent d'un oeil amer,
Certains avec un mot flatteur.
Le lâche se sert d'un baiser,
Et d'une épée l'homme d'honneur.
Certains le tuent quand ils sont jeunes,
Certains à l'âge de la mort,
L'un avec les mains du Désir,
Et l'autre avec les mains de l'Or.
Le plus humain prend un couteau :
Sitôt le froid gagne le corps.
Amour trop bref, amour trop long,
On achète, on vend son désir.
Certains le tuent avec des larmes
Et d'autres sans même un soupir.
Car si chacun tue ce qu'il aime,
Chacun n'a pas à en mourir.
A partir de là ce que je vais faire comme supposition s'applique aussi bien aux femmes qu'aux hommes. On tue ce qu'on aime :
1 Parce que les hommes sont des bêtes sauvages ; KK doit intervenir et je me joins à elle.
2 Peut être qu'on aime l'image qu'on se fait d'une personne et même si l'image part d'une réalité, elle ne collera jamais parfaitement à la personne. A force de vouloir rendre la personne réelle conforme à l'image, on la tue. On aime pas assez dans ce cas.
KK doit intervenir et tuer les traîtres !
3 Peut être qu'aimer quelqu'un demande un tel investissement, un tel absolu qu'ils préfèrent tuer pour rester libres ?
KK doit intervenir et les mettre dans une prison où la solitude les rongera à jamais !
Mais non, ils y sont déjà et ça après avoir tué une partie d'eux mêmes !![]()
Il faudrait savoir dans quelle circonstance Oscar Wilde a utilisé cette phrase, mais on peut en faire différentes interprétations.
Une interprétation pourrait être que la femme aimée devient au fur et à mesure des actes de l'homme (actions ou paroles) une femme parmis tant d'autres, les sentiments s'amenuisant cette femme qu'il aimait finit par mourir.
Il est plus facile de faire du mal aux gens qui nous sont proches et qu'on aime qu'aux autres, même sans que ce soit nécessairement voulu.Oui mais comment ça contre son gré, que lui fait-il au juste ?C'est ça que je comprends pas en fait, l'homme ne sera jamais non-violent, mais en quoi l'est-il envers sa femme plus particulièrement ?
C'est un peu la vision pessimiste d'un homme sur le rapport de séduction et d'accouplement entre homme et femme.
Une vision de la femme pure et chaste de pensées, comme de coeur que l'homme ira souiller d'un "je t'aimeeuh", ne considérant que sa propre et égoïste personne, comme son ambition. L'histoire veut ce dénouement funèbre car l'homme se doit de la mettre dans son lit, réveillant du coup en elle le dragon endormit... car c'est la seule manière viable pour lui de rayonner dans ce monde.
S'ensuivra une lente, mais certaine, décrépitude puis la mort de la fleure.
La femme fane. L'homme s'enorgueillit de la séduire, et de la mourir. L'histoire de la vie est une part de cette vérité ou bien cette vérité n'est elle pas le plus beau subterfuge de la femme homo bale, pour culpabiliser l'homme de ses désires ?
Chaque homme aime la femme qu'il a rencontrée.<< La non-violence est une utopie, parce que, dans la vie en commun, il faut toujours faire violence à quelqu'un, et chaque homme tue la femme qu'il aime, comme dit Oscar Wilde dans la "Ballade de la prison de Reading". >>
En fait je ne comprends pas la phrase d'Oscar Wilde "chaque homme tue la femme qu'il aime"..
La vie en commun change cette femme, comme elle change l'homme.
C'est ce changement qui est décrit comme étant une mort.
On aime toujours la femme mais ce n'est plus celle qu'on a rencontré =>ce qui explique le "contre son gré"
A la lumière du post d'Arkanne.
Je pense que se passage fait référence à la séparation et aux différentes de réagir au départ de l'être aimé.Pourtant chacun tue ce qu'il aime,
Salut à tout bon entendeur.
Certains le tuent d'un oeil amer,
Certains avec un mot flatteur.
Le lâche se sert d'un baiser,
Et d'une épée l'homme d'honneur.
-> D'une manière ou d'une autre il faut tuer l'être aimé pour ne pas trop souffrir soi même au moment de la séparation. Et on peut s'y préparer bien avant qu'elle ait lieu en prennant ses distances.
Même genre d'idée dans les autres paragraphes avec différentes réactions et cause de séparation.
Voilà qui me conforte dans mon idée.Car si chacun tue ce qu'il aime,
Chacun n'a pas à en mourir.